Visite de la capitale écossaise
Le réveil est prévu à 8h mais je suis réveillée une heure plus tôt. Il faut dire qu’avec ces oreillers tellement fins, j’ai eu du mal à dormir. Il y aussi le petit décalage horaire et le manque de volets. On sait qu’il fait moche ce matin alors on n'est pas pressés. On prend le temps de se préparer puis on sort avec tout l’attirail : parapluie et imperméable. Je suis bien contente d’avoir investi dans une veste quand je vois le temps dehors. Oui, surprise, il pleut !
Les parapluies sont de sortie ! De mon côté, je sors mon appareil photo du sac. Je me dis que je ne vais pas me priver à cause de la pluie… On passe devant l’église Palmerston Place et la place Shandwick avec son parc en forme ovale. Elle est d’ailleurs traversée par la ligne de tramway, qu’on trouve très joli. Attention quand on traverse, lui aussi arrive du "mauvais" côté. On s’arrête au Starbucks du coin pour prendre le petit-déjeuner puisqu’il n’est pas compris avec la chambre d’hôtel. Ça nous permet également d’être au sec pendant quelques temps. On se fait plaisir avec un chocolat chaud, un Chocolate Swirl et un Cinannon Swirl. Après tout, il faut prendre des forces pour la journée et braver la météo écossaise. Voilà le parcours qu'on a effectué pendant la première partie de la journée :
En reprenant la route, on se rapproche du célèbre château d’Édimbourg perché sur la colline. Il parait gigantesque. On est du mauvais côté pour y monter. En s’approchant de la route qui permet d’y accéder, un touriste âgé nous demande si on sait où se trouve l’entrée. C’est ce qu’on cherche justement ! Il appelle sa femme et dit "On va vous suivre alors ! Vous avez l’air de savoir où vous allez."
La pluie redouble. Mon appareil photo est toujours sorti. En haut des escaliers qui mènent au château, j’entoure enfin mon appareil d’un sachet plastique : un sac de congélation dans lequel j’ai fais un trou pour passer l’objectif et me permettre de faire des photos tout en gardant l’appareil plutôt au sec. Plus tard je comprendrai que j’aurais du le faire plus tôt… J’y reviendrai. Mon sac devient bien mouillé aussi, je sors alors le reste de mon attirail pour braver la pluie : la housse imperméable jaune fluo de mon sac. Sa deuxième fonction est d’éviter les mains d’un pickpocket dans les poches extérieures… Ce n’est pas plus mal. Il ne manquerait plus que le pantalon imperméable. Évidemment, il se repose tranquillement dans la valise, à l’hôtel. En tout cas, je suis bien contente d’avoir investi avant de partir.
Dommage, je pensais qu’on pouvait voir plus du château sans avoir à payer l’entrée. Finalement on peut seulement entrer dans la cour intérieure juste après l’entrée. Ensuite un panneau stipule qu’il faut un billet pour continuer plus loin. Ce n’est pas qu’on est radins mais £17 quand il ne fait pas beau.. Ça fait beaucoup, donc en fait non, on laisse tomber. Surtout qu’il y a des cars entiers de touristes qui arrivent… Pas sûr que ça soit très agréable de visiter dans ces conditions. On préfère continuer la visite de la ville à pieds.
On prend la direction de Victoria St, qui est sacrément raide ! On descend donc la pente pour arriver à Grassmarket où on trouve une enfilade de pubs et bars dont les terrasses sont (étonnamment ?) vides mais très photogéniques.
On remonte ensuite pour se balader sur le Royal Mile, l’artère principale d’Édimbourg qui s’étend du château jusqu’au Palais de Holyrood. C’est une des rues les plus touristiques de la ville. Vu la météo plutôt mauvaise (pour dire ça gentiment), je m’adonne à quelques photos de détails, plus artistiques. On fait comme on peut pour cacher le mauvais temps sur les photos souvenirs !
En arrivant au bout, on se retrouve face au Palais de Holyrood, palais des Rois et Reines d’Écosse et où séjourne la Reine d’Angleterre lors de ses visites. À côté se trouve le parlement écossais. Son architecture est extrêmement moderne et des plus surprenantes ! Il faut dire que le bâtiment ne date que de 2005. On fait un tour sur le parking du Holyrood Park afin de regarder les horaires : monter à Arthur’s Seat pourrait être sympa plus tard dans la journée si le temps s’améliore. Entre temps, on remarque que le parlement est ouvert au public et on décide d’aller y faire un tour. On passe la sécurité digne d’un aéroport avant d’entrer dans le hall.
Malheureusement la chambre parlementaire n’est pas accessible car un évènement réunissant des enfants et leur famille va s’y dérouler dans moins d’une heure. Il faut un ticket pour y assister et rester le temps complet de l’évènement. On a encore des coins de la ville qu’on aimerait visiter donc on se contente de l’exposition dans le hall qui est très intéressante. On apprend ainsi son fonctionnement et le fait que c’est seulement en 1997 que les Écossais se sont exprimés en faveur d’un parlement écossais; et que la première élection ne s’est déroulée qu’en 1999. C’est à ce moment-là que les sujets tels que l'éducation, la santé, l'agriculture et la justice sont transférés au parlement écossais. Le parlement du Royaume-Uni reste la législature suprême du pays et conserve quant à lui une certaine implication dans la politique domestique. C’est aussi lui qui dirige la politique étrangère, sur laquelle le parlement écossais n’a aucune décision.
On comprend mieux pourquoi les discussions de l’Écosse quant à un maintien dans l’Europe semble compliquées : il faudrait d’abord sortir entièrement du Royaume-Uni. En vingt ans à peine, ils passeraient alors d’un pays sans parlement à l’indépendance totale.
Après cette visite instructive, il est temps de trouver un endroit pour manger. J’avais noté le restaurant Nando’s qui se situe dans Omni Centre, un centre commercial. On y trouve un excellent accueil de la part du serveur. Après nous avoir installés, ils nous demandent si c’est la première fois qu’on vient et nous explique alors comment ça fonctionne. Il serait venu prendre la commande mais après un moment on va directement à la caisse avec nos menus pour être sûrs d’avoir compris. Il nous demande d’où on vient et explique qu’on a pas de chance avec la météo. C’est sûr… Leur spécialité est le poulet épicé dans leur marinade maison. Que dire ? Le poulet est fabuleux ! Il fond dans la bouche, un régal. Pour une fois qu’on prend le temps de faire un vrai restaurant pendant nos vacances et surtout à midi, on n’est pas déçus ! Une très bonne découverte que je conseille vivement.
Quand on sort du restaurant, oh surprise, il ne pleut plus ! Cela dit, il fait toujours bien gris. On monte la petite rue de Calton Hill pour monter au sommet… de Calton Hill, une colline où se trouve plusieurs monuments et qui offre une vue plus ou moins à 360° sur la ville. La montée n’est pas évidente mais allez, ça fait digérer !
D’un coup je stresse : mon appareil photo ne répond plus correctement. Les flèches de la molette ne fonctionnent plus, l’écran bouge sans que je lui en donne l’ordre et les menus se promènent sur mon écran… Certes il n’est pas waterproof mais quand même ! En appuyant plus fort sur la molette, de l’eau s’en échappe… Ce n’est pas bon signe. J’essaye tant bien que mal de prendre quelques photos, avec l’espoir qu’il n’est pas totalement foutu. Vu le prix, ça ferait mal.
On redescend en passant par Waterloo Place pour se diriger vers Royal Circus et plus précisément Circus Lane, une des plus petites rues de la ville. Elle est toute mignonne, on en oublie même qu’on est dans une grande ville. On dirait plutôt des maisons miniatures. On fait l’aller-retour de cette petite rue avant de prendre le chemin de l’hôtel.
C’est une longue marche qui nous attend. Il fait gris, on est fatigués. Je trouve que le temps pour revenir à l’hôtel est une éternité. À croire qu’on a fait des détours mais il n’en est rien, on a fait plutôt court. Quand on arrive, on effraye la femme de chambre qui sort de la chambre voisine de la nôtre. Ouf ! On aura le temps de se reposer sans être dérangés. Le téléphone indique 20 000 pas… et la journée n’est pas finie.
Le temps de prendre une douche, de prendre quelques notes pour le récit que vous êtes en train de lire, de transférer quelques photos, et de se reposer un peu puis on reprend la route.
Il est 18h quand on ressort de l’hôtel, en voiture cette fois. On se gare sur London Rd et un bruit nous indique que Stéphane a serré un peu trop à gauche… La jante avant gauche est rayée. Mais elle l’était déjà quand on a pris la voiture alors un peu plus ou un peu moins, ils ne devraient pas le remarquer. Enfin on espère ! On n’est pas sûrs des conditions de stationnement alors je préfère demander à une locale qui attend son bus. Oui, c’est bien gratuit de 17h30 à 8h30. On entame la montée (difficile en fin de journée) à Calton Hill. On a laissé tomber l’idée d’Arthur’s Seat. Il y a clairement plus de monde que cet après-midi. La ville est entourée de gros nuages noirs. On espère quelques apparitions du soleil. C’est le cas. De temps en temps le soleil perce les nuages et illumine une partie de la ville ou les collines d’Holyrood Park. Je cours donc à droite et à gauche pour les photos, sans jamais savoir à l’avance où les rayons vont taper. Stéphane lui prend le temps de s’assoir sur un banc et de profiter du paysage. Parfois le soleil tape sur le Fredericks Douglas Monument ou le National Monument of Scotland, un genre de Lincoln Memorial ou de Parthénon qui n’a jamais été terminé en raison d’un manque d’argent.
On profite encore un peu de la vue puis on décide de redescendre tranquillement à la voiture pour aller au KFC de Meadowbank Shopping Park. Quand on arrive il n’y a aucun client… Ce sera un repas vite fait avant de rentrer à l’hôtel.
La routine du soir commence : décharger les photos, finir de prendre les notes, charger les appareils, repasser sur le parcours du lendemain… Demain on quitte la capitale pour commencer vraiment notre road-trip. On a hâte !
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