Au coeur de Bryce Canyon
On reprend les bonnes habitudes matinales et on se lève avec la musique du réveil, à 5h45. Après le spectacle du coucher de soleil de la veille, on ne veut pas louper le lever de soleil à Bryce Canyon, qui paraît-il est exceptionnel. On quitte le motel une heure plus tard, après avoir déposé les clés dans la petite boîte près de la réception.
Il faut une quinzaine de minutes de route pour rejoindre l'entrée du parc, et dix minutes supplémentaires pour arriver Bryce Point. Oui, tout comme au Grand Canyon, on a choisi le même point de vue pour le lever et le coucher du soleil. Il y a déjà pas mal de monde présent, dont plusieurs photographes qui sont bien installés au bout du point de vue, pour avoir une vue globale de l'amphithéâtre. Je préfère rester en retrait, ça ne sert à rien de s'agglutiner à la pointe.
On attend patiemment que le soleil apparaisse, dans le froid matinal (on n'est pas loin de 0°C…). Le ciel est clair mais il faut encore attendre plusieurs minutes pour les premiers rayons. Peu importe, le paysage est déjà splendide ! Quelles couleurs !
Puis les premiers rayons de soleil éclairent faiblement le haut du canyon, avant que la lumière ne s'intensifie. Quelle beauté ! En contrebas, on peut même voir les chemins des différentes randonnées. On finit par s'avancer jusqu'à la pointe pour admirer le reste de l'amphithéâtre. Ce lever de soleil reste l'un des plus beaux du voyage avec celui du Grand Canyon et de Monument Valley. Il n'y a pas à dire, le matin c'est encore mieux que le soir !
On quitte Bryce Point vers 8h pour aller au Visitor Center. Certains chemins qu'on a pu voir en contrebas ne me rassurent pas. Je serais bien tentée de faire le fameux Figure 8 Trail en passant par Peek-A-Boo Loop mais je ne suis pas certaine de ce que j'ai vu. Le dévers a l'air important par endroit et le fait que sur la carte le chemin soit noté à emprunter dans un sens uniquement ne me rassure pas : est-ce que ça veut dire que je ne peux pas faire demi-tour ?
On pose donc la question à une Ranger du Visitor Center. Elle nous explique que certains endroits sont raides, mais c'est principalement dans la descente depuis Bryce Point. Le reste du temps, le chemin est assez large et penché vers la paroi, non pas vers le dévers ce qui est rassurant. Quant au soit-disant "sens unique" de la boucle Peek-A-Boo c'est "conseillé", mais non obligatoire, en raison des chevaux qui passent par ce chemin : ainsi, ils ne sont pas surpris en se retrouvant face à face avec des randonneurs au détour d'un virage.
Elle nous conseille de descendre à Bryce Point, point le plus haut du parc : il y aura donc moins à remonter à la fin de la randonnée. Je lui explique notre idée : descendre à Sunset Point et remonter à Sunrise Point. Elle valide notre choix.
"Take plenty of water and make sure…" dit-elle en regardant par-dessus le comptoir pour vérifier nos chaussures. "Yeah... to wear hiking shoes. You're all good."
Nos chaussures ayant été validées par une Ranger, nous voici à Sunset Point. On prend vite fait un muffin en guise de petit déjeuner, avant d'entamer la randonnée vers 9h15. Deux chemins descendent depuis Sunset Point : on choisit bien évidemment Wall Street et ses épingles célèbres. C'est très impressionnant ! Une femme et son mari descendent doucement. "Allez-y, vous pouvez me dépasser mais je reste du côté intérieur. Je suis terrifiée !" nous dit-elle. Son mari n'a pas l'air plus rassuré qu'elle. Mais au moins, ils font l'effort de descendre.
La pente est effectivement impressionnante, mais avoir le chemin qui serpente en-dessous m'aide beaucoup par rapport au vertige. On s'enfonce ainsi dans l'antre du canyon jusqu'à se retrouver entre deux immenses falaises.
Un Allemand est au pied de Wall Street, avec son trépied pointé vers cette descente. Il nous demande si l'on veut bien poser pour sa photo, dos à lui, en regardant vers le haut; ce qu'on fait avec plaisir. "Avoir quelqu'un sur la photo aide vraiment à se faire une idée de la taille du lieu." On est tout à fait d'accord.
Puis voilà qu'on arrive au milieu des arbres. On se croirait presque en forêt. Il y a quelque chose de féerique par ici. Je ne sais pas si ça vient de la forme des arbres et des roches ou bien des couleurs, qui sont magnifiques : le bleu foncé du ciel, le vert des arbres et le rose de la roche… Le paysage qui nous entoure est à couper le souffle !
Très vite, on se retrouve au carrefour pour bifurquer vers Peek-A-Boo Loop. Allez, on se lance. On verra bien ce que ça nous réserve et si vraiment il y a des passages délicats, on peut toujours faire demi-tour. On commence par une petite descente et la traversée d'une forêt de pins splendides avant d'entamer la première d'une longue série de montées. Car oui, cette partie n'est qu'une succession de montées et de descentes. Que c'est sadique !
Mais à chaque virage, à chaque arrivée en haut d'une bosse, la vue est fantastique et change à chaque fois. Les pauses sont nombreuses. On reprend notre souffle, certes, mais on profite surtout de ce paysage. C'est incroyable de se promener dans un décor pareil… Féerique est vraiment ce qui le décrit le mieux. Et il n'y a quasiment personne sur cette partie de la randonnée.
Finalement la pente à côté du chemin n'a rien de dangereux ou stressant à mon sens et la promenade est un vrai plaisir… malgré l'effort physique. Une heure après avoir bifurqué sur Peek-A-Boo, nous voilà en-dessous de Bryce Point, où l'on était ce matin. On peut voir tout en haut les touristes qui profitent du point de vue. Effectivement, le chemin qui en descend à l'air assez impressionnant. Je ne suis pas certaine que j'aurais pu descendre par là.
Ouf, des toilettes ! Les seuls qui se trouvent dans les profondeurs du parc sont sur cette boucle, près de Bryce Point. Il n'y en a pas d'autre : inutile de tergiverser, je ne pourrai pas tenir jusqu'à la fin de la randonnée sans faire un stop ici. Mais la surprise est de taille quand j'entre… C'est tout simplement la pire odeur à laquelle j'ai eu affaire dans des toilettes pendant ce voyage (et… depuis toujours en fait). Même en me bouchant le nez et en respirant par la bouche, j'ai failli ressortir avec le pantalon encore sur les chevilles… Quelle horreur ! En même temps, ils ne doivent pas être vidés souvent par ici… voire même jamais.
Après ce moment fort déplaisant, on continue notre randonnée et depuis que le chemin de Bryce Point a rejoint la boucle, il y a déjà plus de monde autour de nous. À chaque bosse, la vue sur ces hoodoos et leurs couleurs si particulières est extraordinaire. En levant la tête, on peut aussi contempler le Wall of Windows de Bryce Canyon : deux trous, tels des fenêtres, se trouvent dans la falaise blanche.
Pour nous, cette partie reste la plus belle du parc, sans aucun doute. On en prend plein les yeux... puis plein les cuisses quand il faut monter une suite d'épingles. Mais la vue en arrivant au sommet de la côte vaut tous les efforts. On déboule sur un petit tunnel au fond duquel un pin se tient debout, devant un paysage toujours aussi spectaculaire.
On retourne au point de jonction avec le Navajo Trail vers 12h15, soit trois heures après le début de la randonnée. Un Ranger est là, en train de discuter avec des randonneurs assis sur un banc. Entre temps, il semble guider des personnes qui ne sont pas sûres de savoir quel chemin choisir.
On s'éloigne un peu pour s'asseoir sur un bout de tronc qui a été transformé en banc. On profite d'une pause bien méritée d'une vingtaine de minutes, le temps de manger une barre de céréales. Un chipmunk est juste à côté de mes pieds, en espérant quelques miettes. Non, je ne lui donne rien, ne m'escortez pas en dehors du parc !
Quelle erreur de s'assoir. Continuer est encore plus dur, surtout qu'à partir de maintenant, c'est de l'ascension quasiment jusqu'à la fin. Il faut bien remonter tout en haut ! On change complètement de paysage alors qu'on est maintenant entourés de bien plus d'arbres et de beaucoup moins de hoodoos. Mais ce n'est que pour un temps : alors qu'on prend de la hauteur, les arbres laissent à nouveau place aux formations rocheuses. L'une d'elle ressemble à s'y méprendre à une sculpture d'un poing serré.
Et ça monte, encore et toujours, en ligne droite ou en épingle. Les paysages nous font oublier (un peu…) l'effort. On n'en revient toujours pas des couleurs et de ce décor tout autour de nous. Cet endroit est fascinant. Sur un autre chemin, un groupe de touristes se balade à dos de cheval. La chance… Le paysage change encore et on a l'impression de se retrouver dans le désert, entourés de dunes de sable.
La dernière montée se fait doucement, très doucement. La pente est raide et on a déjà plusieurs kilomètres dans les jambes. Un ou deux passages sont plus délicats quand il est question de vertige… Mais ça passe. De toute façon, ça motive rudement quand on sait le chemin qu'il faut faire pour remonter ailleurs ! Surtout que l'arrivée est en vue !
Encore quelques mètres et ça y est, nous voilà de retour sur les bords de Bryce Canyon, à surplomber ce fabuleux amphithéâtre. On ne va pas se mentir : on en a chié ! Mais ça valait le coup. J'avoue avoir un petit sentiment de fierté après avoir réalisé cette randonnée : dix kilomètres, un total de 733 mètres de dénivelé descendant et 732 mètres de dénivelé ascendant… tout ça en un peu moins de 4h30. C'est quasiment comme monter et redescendre l'Empire State Building… deux fois.
Elle était difficile mais la beauté du lieu valait tous les efforts et cela reste notre plus belle randonnée du voyage. Heureusement que Stéphane a insisté pour faire Peek-A-Boo Loop ! Cette partie est la plus belle à nos yeux, même si Queen's Garden est très joli également.
J'ai commencé par être un peu déçue en arrivant à Bryce Canyon, puis le coucher, et surtout le lever de soleil, m'ont fait changer d'avis. Mais clairement, cette randonnée à couper le souffle (au sens propre comme au figuré, tellement c'est beau et tellement ça grimpe…) était la cerise sur le gâteau ! La vision du parc est totalement différente quand on prend le temps de s'aventurer dans ses profondeurs et on ne fait qu'apprécier encore plus cet endroit.
À l'arrivée, un Ranger est en train de faire une petite présentation des animaux présents dans le parc. Il y a les chipmunks évidemment mais aussi les chiens de prairie ou les Pronghorn (antilope d'Amérique) qui, on l'apprend avec stupeur, peuvent voir jusqu'à six kilomètres !
On retourne à la voiture en longeant le bord du canyon et en profitant encore au maximum de cette vue splendide. On décide de ne pas manger sur place et de continuer un peu plus au sud, sur la route qui descend tout au fond du parc. On aurait aimé s'arrêter à l'aire de pique-nique indiquée à Whiteman Bench mais l'endroit nous semble assez lugubre : les tables sont en plein soleil, entourés de restes de troncs d'arbres calcinés. On continue donc notre route jusqu'à Fairview Point pour prendre tranquillement notre casse-croûte de midi. Les efforts de ce matin se font sentir. Le rythme de cet après-midi est plus posé que d'habitude. Le fond du parc est moins fréquenté, c'est donc aussi bien plus calme.
On se balade tranquillement à Fairview Point puis à Piracy Point. Le paysage est très différent de l'amphithéâtre. Il y a bien plus de forêt et bien moins de hoodoos. Dans la vallée, une partie de la forêt semble là-aussi avoir brûlé par le passé.
En retournant à la voiture, on s'allonge un quart d'heure, le temps de recharger un peu les batteries. On n'est pas pressés. On a toute l'après-midi pour profiter du reste du parc, rien d'autre n'est prévu au programme aujourd'hui.
Il est presque 16h quand on se remet en route pour rejoindre l'extrémité sud du parc. On décide de descendre tout en bas et de faire les différents points de vue en remontant. On se promène à Rainbow Point et à Yovimpa Point, les points de vue les plus au sud du parc, mais aussi les plus élevés puisque nous sommes à 2 778m d'altitude ! Il fait une quinzaine de degrés et le vent souffle fort. La vue est très différente depuis Rainbow Point puisqu'on voit le parc dans toute sa longueur, ce qui nous permet de prendre un peu plus conscience de son étendue. L'amphithéâtre nous parait bien loin : on est quand même à une dizaine de kilomètres plus au sud.
On s'arrête à Black Birch Canyon et à Agua Canyon en remontant, mais les points de vue sont n'ont rien de spécial. Natural Bridge quant à lui vaut le détour pour cette formation rocheuse. C'est d'ailleurs ici qu'on aura enfin la réponse à notre question qui nous taraude depuis presque une semaine et qui a germé à Natural Bridges National Monument : au fait, c'est quoi la différence entre une arche et un "bridge" ? La réponse tient dans leur formation : les arches sont créées par une altération minérale, la gravité et le vent alors que les bridges sont formés par l'érosion qui provient de cours d'eau et de rivières. Le nom de Natural Bridge est d'ailleurs inexact ici.
Alors qu'on remonte vers le nord du parc, on voit plusieurs voitures arrêtées sur le bord de la route. Ce n'est que plus tard qu'on remarque que leurs passagers sont en train d'admirer un groupe de chevreuils qui ne semblent pas du tout embêtés par leur présence, ni par la circulation des voitures. Ils ne bougent pas d'un poil et continuent de brouter comme si de rien n'était. C'est exactement ce que le Ranger rencontré plus tôt avait expliqué : leurs couleurs font qu'on les confond parfaitement avec le paysage et ici, ils ne bougent pas, trop habitués à la présence humaine.
On retourne au Visitor Center pour parcourir l'exposition qui s'y trouve. On se rend compte qu'on n'a rarement pris le temps de visiter les Visitors Center et leurs expositions. C'est bien dommage, car celle-ci est intéressante, mais il faudrait compter encore plus de temps pour les visites… et malheureusement le planning n'est pas étirable à l'infini. En ressortant, on remarque que les deux énormes panneaux solaires installés à l'extérieur ont changé de sens. Ils bougent au cours de la journée pour suivre la course du soleil.
On profite de cet arrêt et d'avoir un peu de réseau pour appeler Margaret, un membre éloigné de la famille qui vit en Iowa et à qui on avait rendu visite en 2014. Quel plaisir d'entendre sa voix ! On lui demande de ses nouvelles, elles nous demandent ce qu'on a fait aujourd'hui et ces derniers jours. Notre présence à Las Vegas lors de la fusillade ne l'a pas vraiment rassurée. L'absurdité de ces fusillades lui reste en travers de la gorge : "We kill our own people here, ISIS doesn't even need to send theirs!" C'est une façon de voir les choses…
Avant de quitter définitivement le parc, on fait un dernier arrêt à Fairyland Point où l'on a enfin l'explication de la formation des célèbres hoodoos : c'est tout simplement l'érosion qui fait partir en miettes les couches extérieurs de la roche, qui sont plus friables. Dire qu'avec le temps, tous ces hoodoos disparaitront…
Un arrêt éclair au General Store à la sortie du parc pour acheter un peu de fromage et de beurre oubliés la veille, puis on prend la route vers l'hébergement de ce soir. Les couleurs sont magnifiques alors que le soleil est sur le point de se coucher. On revoit l'aire de pique-nique d'hier midi en se rappelant le fou rire qu'on a eu, avant de repasser devant Red Canyon et de descendre doucement dans une vallée. Il fait presque nuit mais il y a encore des travaux, cette fois à l'intersection avec la UT-89. Les trois côtés du carrefour sont à l'arrêt.
On arrive au Riverside Ranch Motel and RV Park, à l'entrée de la petite ville de Hatch. Petite c'est le cas de le dire, et je ne peux même pas vraiment l'appeler une ville : il n'y a que... 140 habitants. J'adore le bâtiment principal, on est vraiment dans l'ambiance du ranch avec ce bois et ces clôtures blanches. C'est magnifique. L'accueil par la propriétaire est très sympathique également. Elle nous conseille un restaurant au centre de Hatch, si on ne veut pas aller trop loin. Il n'y en a de toute façon pas des tonnes dans la ville… C'est le seul d'ouvert. Sinon, on peut aller jusqu'à Panguitch, à un quart d'heure de route.
Chaque chambre est décorée sur un thème différent. Elle nous envoie d'abord dans la chambre The Outlaw, avec des cadres de Clint Eastwood mais revient quelques minutes plus tard nous dire qu'elle s'est trompée : on est dans la chambre Fly Fish, sur le thème de la pêche à la mouche. On ne s'étaient pas encore installés, ce n'est donc pas un problème.
Le temps de poser nos affaires dans la chambre, de chercher l'adresse d'un restaurant à Panguitch et on se met en route. Il est 19h30 quand on repasse au carrefour : les camions de chantier ont disparu. Il faut dire qu'il fait maintenant nuit noire. On se pose d'ailleurs la question du plein phare. Par ici, les automobilistes semblent les garder très longtemps, voire tout le temps… Il n'y a absolument aucune lumière aux alentours. Dans une aussi grande ligne droite, on ne peut pas vraiment les éteindre, à défaut de ne plus rien voir du tout. On ne peut donc pas les éteindre dès qu'on voit une autre voiture en face : elle peut être à des kilomètres… Parfois, elles sont tellement loin que l'illusion d'optique fait qu'on dirait qu'ils roulent sur la mauvaise voie, comme s'ils étaient en train de dépasser. La ligne droite est si longue que tout se resserre et se confond au loin.
Alors qu'on entre dans Panguitch, les feux tricolores accrochés au milieu du carrefour de la route principale clignotent. "On se croirait dans Cars," dit Stéphane. On se lance alors dans une imitation de Fillmore, en mode hippie : "Nan mais sans blague, un coup sur trois il dure plus longtemps…" Fou rire assuré dans la voiture.
Nous voilà au Big Fish Family Restaurant pour ce soir. Les poignets de la porte en bois sont en cornes de cerf. À l'intérieur, quelle surprise ! On dirait une salle communale avec une dizaine de tables et un bar en bois au fond… La simplicité la plus totale. C'est très typique et on adore. Ce sera cheeseburger pour Stéphane et Fish & Chips pour moi. Un régal pour finir cette journée en beauté !
Suspense… À quelle méthode de pourboire va-t-on avoir droit ce soir ? Ce sera la version stylo : on écrit sur le reçu le montant du pourboire qu'on veut ajouter à la note.
En rentrant au ranch, je m'essaye à quelques photos de nuit. Dans des coins comme ça, c'est le paradis pour faire des photos de la voie lactée puisqu'on est loin des grandes villes : ce qui permet de mieux voir les étoiles, sans être ébloui. Malheureusement, ce soir le cœur de la voie lactée est du mauvais côté : celui de la ville de Hatch et derrière la propriété. Impossible d'avoir une photo convenable et je ne souhaite pas m'aventurer trop loin. Et puis mine de rien, la température baisse vite. Je me réfugie au chaud et passe sous la douche : pour la première fois du voyage, c'est une vraie douche et non une baignoire ! Une bonne nuit de sommeil nous fera du bien. Demain, on se rend dans le dernier parc national du voyage : Zion. En espérant ne pas avoir trop de courbatures…
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